Oct 29, 2009

Nepal 2009 - Sur l'inconfort

“Etrange pratique que le trek”, nous rappelle sans cesse notre entourage, a l’ecoute de nos recits de voyages. Si ces derniers relatent a l’evidence la splendeur des paysages himalayens, nous nous etendons facilement sur les details qui font l’aventure, a savoir les petits soucis quotidiens auxquels nous sommes confrontes.

Celui qui m’indispose personnellement le plus est l’inconfort du aux conditions d’hygiene. C’est a ce titre que la description de celles-ci ne manquent pas dans mes recits, alors que Guillaume, lui, s’en trouve largement moins incommode.

Une autre source d’inconfort a trait a l’hebergement : toujours rustique et etroit, il necessite une bonne organisation des sacs pour s’y mouvoir facilement. Les lodges restent cependant un must par rapport au camping, auquel on ne cede qu’en cas de pure necessite, tant rester a quatre pattes pendant 15 jours dans une tente froide qu’il faut monter a la fin de chaque journee de marche, ajoute a la debauche d’energie que nous tentons au contraire vainement de limiter.

Le froid fait incontestablement partie de l’inconfort du trek, celui-ci etant plus vif dans certaines regions. Il necessite une bonne “preparation de sac” avant de partir, et surtout une quete sceptique des informations meteorologiques glanees sur le web. Les agences nepalaises ont en effet une notion toute relative des temperatures, ce qui nous valu lors d’un trek des previsions minimales a +5 degres contre -20 degres en realite ! Le froid necessite aussi un peu d’experience, le trekkeur sachant qu’il vaut mieux ne pas se laisser refroidir plutot que de penser qu’il va pouvoir se rechauffer par la suite. Il sait egalement qu’une douche prise après le coucher du soleil equivaut a des heures de tentatives de rechauffement infructueuses, si ce n’est a l’aide d’une bonne soupe chaude ou d’un poele a bois. Les sacs de couchage et autres vetements chauds doivent etre choisis en fonction de la destination, meme au sein d’un meme pays, chacune d’entre elles pouvant offrir des conditions tres differentes. Enfin, il faut savoir que le fond de l’air est toujours frais au Nepal, malgre un soleil souvent present, ce qui donne des differences de temperature impressionnantes entre les zones exposees au soleil ou non. Sur les hauts sommets, aucune astuce n’est de mise, autre que celle de s’emmitouffler et de prevoir autant de materiel pour le froid (polaires-duvets) que pour le vent (gore-tex).

Quand on parle d’inconfort, on ne peut pas ne pas citer l’altitude elevee, qui tend a faire ressentir le froid plus vivement, et qui essouffle plus que de raison. L’altitude impose une discipline au trekkeur qui, s’il ne la respecte pas, se voit severement sanctionne : 500m de denivelees par jour maximum au-dessus de 3000m, marcher lentement, ne pas manger gras (au-dessus de 3500m, le corps ne digere pas correctement la graisse), boire beaucoup – du the et de la soupe a l’ail pour bien faire –, ne pas boire d’alcool, et preferer la nourriture energetique pour les longues journees de marche en altitude, qui valent le double a altitude zero !
L’altitude necessite une vigilance de tous les instants de la part du trekkeur : il doit preter attention a l’apparition de symptomes, qui pourraient non seulement avoir raison de son trek, mais egalement avoir raison de lui.

Les moyens de transport pour se rendre en trek sont egalement particulierement inconfortables. Souvent secoues et serres comme des sardines, seul l’horizon du trek permet aux trekkeurs d’oublier les conditions du voyage, qui peut meme s’averer catastrophique s’il est cumule avec des problemes intestinaux (ce qui n’est pas rare)… Ceci dit, le voyage s’avere finalement bien souvent plus “insecure”qu’inconfortable.

Ces differents points ne seraient rien s’ils ne s’additionnaient pas !!! Pourquoi alors, faire du trek un objectif de vacances ? Certainement parce qu’au-dela de l’ascension, la confrontation de nos petites natures a ce qu’il en est de la vie departie du confort offert par la civilisation occidentale, permet un retour a l’essentiel auquel notre culture ne donne pas acces. Nos vies reglees par le travail nous rendent aveugles a notre condition humaine, ce a quoi l’aventure himalayenne rend vie pour quelques semaines, epure d’un quotidien qui fait toc.

Loin de la pseudo-liberte recherchée par les groupes hippies, ce retour sur soi se veut realiste et pleinement conscient : il ne s’agit pas de trouver une terre ideale ailleurs, mais bien de malmener nos certitudes d’occidentaux esclaves de leur confort post-moderniste. Persuades que la vie quotidienne reste routiniere dans l’himalaya comme en Belgique, nous ne faisons pas de cette quete un ideal ni un credo, mais un temps necessaire dans une annee consacree a d’autres quetes. Ainsi, si dans la gouvernance d’un pays, l’opposition permet a la majorite de dialetiser les decisions, le trek agit tel un contre-pouvoir face au pouvoir en place : il le force a s’assouplir, a argumenter, a negocier, a ne pas prendre ce qui emane de lui comme seule et unique maniere de faire.

Pour conclure, je dirai que nous avons souvent honte de notre difficulte face a cet inconfort, alors que les nepalais s’en plaignent si rarement. Ils n’estiment pas leurs conditions de vie malheureuses et ils ne “survivent” pas : ils vivent a travers le lien social et les religions, dont leur culture est particulierement impregnee.

Et s’ils ont fait des chemins de trek leur plus grande source de revenus, c’est bien parce que c’est le sens de l’accueil qui fait vivre ces peuples si attachants. Pour le sens du confort, ils verront plus tard…

Oct 20, 2009

Népal 2009 - Une courte nuit au camp de base [Branchen Karkha, 4275m. to Naya Kanga Base Camp, 5000m.]

Le relief de cette étape est plutôt difficile : annoncé très raide, il va falloir monter doucement pour ne pas mettre « mon corps malade » trop à l’épreuve avant les nuits froides qui nous attendent, et surtout, avant l’ascension du Naya Kanga. On n’ose d’ailleurs pas trop y penser, tant l’objectif semble inaccessible pour l’heure.

L’étape se révèle en effet très raide, et nous mène rapidement dans la neige, qui a envahit tous les paysages de plus de 4800m. Le chemin jusqu’au camp de base est en fait un éboulis géant de rochers couverts de neige par endroits. C’est très casse-gueule et les porteurs doivent faire attention avec leurs charges.

Le staff installe ensuite notre campement, sous la supervision de Guillaume, qui a étudié minutieusement les problèmes d’humidité intra-tente : ceux-ci étant dus au tapis de sol non-étanche, il a exigé que Chirring trouve une solution à Kiangin pour assurer l’étanchéité. En théorie, ça devrait bien se passer. Et il vaut mieux, vu le froid qu’il règne au camp de base ! On n’ose pas trop penser au froid qu’il doit faire en haut du Naya Kanga…

Nous décidons de vivre minute après minute, sans trop anticiper, histoire de ne pas renoncer tout de suite à l’ascension. Coucher à 18h00 car demain, on se lève tôt ! Départ prévu à 2h30, dans le froid de la nuit, baudrier enfilé et crampons dans le sac.

Oct 19, 2009

Népal 2009 - Une vraie junkie ! [Kiangin Gompa, 3870m. to Branchen Karkha, 4275m.]

Nous pensions avoir une journée de repos aujourd’hui. Cela tombait assez bien vu ma crève… sauf que Chirring propose que l’on parte aujourd’hui à Branchen Karkha. On ne comprend pas très bien. Devant nos réticences à marcher aujourd’hui, il nous explique sa motivation : un groupe de deux espagnols va grimper le Naya Kanga dans deux jours avec un climbing guide que Chirring connaît. Il aimerait bien que l’on grimpe le même jour afin de profiter de leur guide : il pourra de cette façon, partager le matériel avec lui... et n’aura pas à porter les 80 kgs de corde tout seul.

L’explication nous semblant valable, on concède à partir dans l’après-midi, après une sieste et une séance « médicaments » : je suis complètement shootée aux médocs, histoire de tenir le coup. Entre le diamox, le potassium pour compenser les effets négatifs du diamox, l’actifed, les antibiotiques, le lisomucil, et quelques strepsils… il ne manque plus que le stilnoct pris à l’occasion pour lutter contre les insomnies passagères dues à l’altitude.

Pour l’heure, nous sommes à Branchen Karkha, emmitouflés dans nos duvets, dans l’attente du repas du soir.

Demain, nous montons au camp de base du Naya Kanga. Demain est un autre jour.

Oct 18, 2009

Népal 2009 - Le pied total ! [High Camp, 5000m. to Yala Peak summit, 5700m. to Kiangin Gompa, 3870m.]

Levés à 4h00, nous démarrons l’ascension à 5h, après un rice pudding et une tasse de black tea. Veste en duvet, gants, collants, pantalon de montagne, chaufferettes au cas où et quelques mars, complètent l’équipement d’alpinisme (casque, crampons, baudrier, mousquetons, piolet) qui pèse lourd dans nos sacs.

Nous prenons à travers les pierres mélangées à la neige et grimpons jusqu’à la barre rocheuse. Je me demande déjà comment on va faire pour redescendre ! Une fois la barre rocheuse atteinte, nous nous encordons et enfilons nos casques pour un bref passage d’escalade. A ce moment précis, nous savons pourquoi nous avons fait le voyage : c'est le pied total !

Jusqu’ici, j’arrive à suivre, même si le guide a tendance à nous faire marcher vite ! Nous poursuivons notre marche sur la neige croûtée, dans laquelle nous tendons à nous enfoncer subitement par moments. On avance vite et le sommet ne nous paraît pas si loin. C’est à ce moment que nous décidons d’emprunter une voie inhabituelle et un peu plus technique : le chemin semble tout tracé vers le sommet, et ce ne serait guère glorieux d’arriver par là. Nous voilà donc en train d’enfiler nos crampons. Nous prenons tout droit sur un promontoire enneigé à 45°. Nous sommes vite en haut, mais celui-ci nous a mené à une arête qu’il « suffit » de traverser pour arriver au sommet. Euh… c’est gazeux ! L’arête est composée de pierres peu fiables, de neige glacée et de poudreuse. Un pied sur une pierre qui ne tient pas ou dans la poudreuse et on est en bas ! Mieux vaut ne pas regarder plus bas, d’ailleurs…

On a le sommet en vue en permanence, mais ce qui nous en sépare demande un peu d’adresse et beaucoup de prudence. Certains pas me semblent trop grands, trop hauts, mais je n’ai pas le choix : il faut que ça passe !

Et c’est passé ! Nous sommes au sommet, et contents d’y être !

Chirring a apporté des drapeaux de prières, qu’il nous fait accrocher au sommet. Youhou ! A ce moment même, le froid, ma gorge douloureuse et les peurs liées au vide, sont loin, loin derrière ! L’effort demandé à notre corps ne s’arrêtera pas là, au sommet, mais il est en suspend, le temps de savourer le fruit de plusieurs jours de trek.

Nous devons malgré tout nous résoudre à descendre. Nous empruntons la voie normale mais cela nécessite tout de même de « désescalader » des grosses marches. Pas évident quand on est encordés, de ne pas s’emmêler dans la corde ! Une partie de neige nous attend ensuite, et nous retrouvons la barre rocheuse qu’il a fallu escalader. Il faut cette fois la descendre, en tentant de n’assommer personne avec ces pierres friables qui se décrochent au moindre pas. Guillaume a bien essayé de se débarrasser de moi, mais heureusement, j’avais un casque ! Boing ! Drôle d’effet !

Nous retrouvons notre campement un peu entamés et en recherche d’un lunch. Mais la seule chose que peut nous proposer le cook est du rice pudding…. De toute façon, je crois que j’avalerais n’importe quoi !
On doit ensuite lever le camp pour redescendre à Kiangin : au total, nous aurons du nous taper 1700m. de dénivelées négatives ! Génial pour les genoux et les cuisses ! Nous arrivons cuits à Kiangin, et nous nous empressons de prendre une douche…. tiède ! J’ai la crève. Les deux nuits en tente m’ont vraiment entamée. Je ne sais pas comment nous allons pouvoir gérer ça sans compromettre la suite de notre trek. Nous verrons. Pour l’heure, une seule idée est présente dans nos têtes à tous les deux : dormir ! On veut dormir ! Ce que nous ne mettons que très peu de temps à faire dans notre petite chambre de Kiangin…

Oct 17, 2009

Népal 2009 - Yala froid ! [Yala Kharka, 4500m. to Yala High Camp, 5000m. via Tsergo Ri, 4900m.]

C’est officiel : j’ai pris un coup de froid. Nous pensions que cette nuit, le muret des karkhas allait bloquer le vent et compenser le trou béant de la porte de tente… mais non. Dans nos duvets hyper chauds, on a eu froid ! Et comme j’étais en plein dans l’axe du vent, j’ai mal à la gorge. On l’a un peu mauvaise parce que depuis le début du trek, on fait attention à tous les détails pour ne pas revivre ce qu’on a vécu l’année passée… et voilà que le matériel mis à disposition par l’agence est défectueux ! Cela me vaut une montée difficile vers le Tsergo Ri, d’où l’on a une magnifique vue à 360° sur les chaînes de montagne du coin. J’ai des bouffées de chaleur comme si j’avais de la fièvre. Quelques médicaments plus tard et une descente réalisée, je me sens mieux, même si le mal de gorge persiste.

Nous commençons à monter le raide et pierreux chemin qui mène au high camp du Yala Peak quand Chirring, qui s’inquiète depuis tout un temps de ne pas apercevoir nos porteurs, censés transhumer du Camp de Base I au Camp de Base II pendant notre ascension du Tsergo Ri, décide de descendre voir au campement d’un autre groupe de trekkeurs pour s’assurer qu’ils n’ont pas pris cet emplacement comme étant le High Camp du Yala.

Nous poursuivons notre ascension sans guide et l’attendons près de l’endroit qu’il nous a décrit. Il revient exténué, portant notre tente, une bouilloire et deux tasses : tout était prêt pour nous de l’autre côté… les porteurs se sont trompés d’endroit !

Chirring se plaint de cette bande de bras cassés qui constituent notre staff, mais surtout du cuisto, dont il dit qu’il est un peu le chef des porteurs et qu’il impose sa vision des choses, qui est bien souvent erronée.

Nous buvons du hot lemon et découvrons un peu plus loin le High Camp enneigé. C’est un endroit splendide, mais bien exposé au vent !

Le montage de la tente se fait difficilement, un arceau semblant avoir été rapporté au kit initial. Nous nous y installons et profitons de la chaleur que procure une tente chauffée par le soleil. C’est formidable ! … et très loin de ce que nous aurons à supporter cette nuit, puisqu’il s’avère que nous sommes congelés… En ce qui me concerne, même mon duvet à -40° ne suffit pas… Nous avons enfilé tous les vêtements que nous avions à notre disposition…. Tant qu’il nous est impossible de fermer le sac ! On est de véritables bibendums frigorifiés ! Nous comprendrons le lendemain la raison de notre malheur : les « matelas » de l’agence ont pris l’eau… la tente n’est pas étanche ! Et vu les glaçons qui sont dans notre gourde, les températures de cette nuit n’étaient pas de nature à dormir sur des matelas humides ! Mon mal de gorge s’est amplifié et on craint pour la suite… mais pour l’heure, nous restons concentrés sur l’ascension du Yala Peak.

Oct 16, 2009

Népal 2009 - Yéti là ? [Kiangin Gompa, 3870m. to Yala Peak Base Camp I, 4500m.]

Aujourd’hui, 5h de marche et 700 m. de dénivelées sont annoncées. Après un bout de plat, nous rejoignons le début de l’ascension du Tsergo Ri. C’est hyper raide ! Nous y allons à notre rythme, même si apparemment, nos accompagnateurs trouvent notre rythme lent… ça commence à être un peu agaçant… Nous quittons ensuite le chemin du Tsergo Ri pour le contourner, sur des chemins en balcon qui n’en finissent pas ! Une fois qu’une longueur est bouclée, la suivante s’annonce aussi vite, nous amenant parfois à lâcher malencontreusement un « putain » à la vision du chemin qui se poursuit bien plus loin qu’espéré. Il faut dire que ce chemin est monotone…

Mais la fin de la marche s’annonce finalement avec une dernière ascension très raide, qui nous fait rejoindre le Base Camp I du Yala Peak : Yala kharka… karka désignant les anciennes « bergeries » laissées en ruine à cet endroit. Il s’agit en fait des maisons des gardes de yaks, qu’ils laissent à l’abandon quand ce n’est plus la saison. L’une d’entre elles est encore bien conservée, et c’est là que s’installent nos porteurs et le cuisto. Ils la chauffent à la bouse de yak et la quantité de fumée dans cet espace restreint est insupportable. C’est sans parler de l’odeur bien spécifique que cela dégage…

Chirring explique que si cette maison a une aussi petite porte, c’est pour que le Yéti ne puisse pas y pénétrer… Je lui fais répéter l’explication que je crois avoir mal comprise, mais non, c’est bien du Yéti dont il parlait ! Face à ma mine consternée, il précise que cela fait plus référence à l’histoire qu’à des croyances actuelles.

Ceci dit, si je n’ai pas peur du Yéti, je m’assure tout de même que le guide barre bien le passage de notre tente aux yaks souvent curieux dans ces contrées… j’ai très peu envie de me faire réveiller par le souffle d’un yak dans le cou…

Par contre, la « porte d’entrée » de la tente est défaillante et laissera passer le vent toute la nuit… et m’empêchera littéralement de dormir. Quant à Guillaume, il allait mieux en fin de soirée que lors de la dernière ascension de la journée : son cœur battait la chamade, et ce n’était pas pour moi !

Oct 15, 2009

Nepal 2009 - "Rest day" [Kyangin Gompa to Kyangin Ri I, 4500m et Kyangin Ri II, 4750m]

Ce jour, nous avons decide de rester a Kyangin etant donne la mauvaise nuit que l’on vient de passer. Difficile de dormir et le somnifere n’y a rien fait. Plutot que de demarrer une longue journee dans un etat pitoyable, nous grimperons a nouveau le Kiangin Ri, lentement cette fois, ainsi que son jumeau, situe a 250m de denivelees de plus. Nous comptons sur “cette journee de repos qui n’en est pas une” pour nous remettre d’aplomb et faciliter notre acclimatation. Le camp de base du Yala Peak, ce sera pour demain.

Nous grimpons donc slowly au Kyangin Ri I, puis au Kyangin Ri II, qui est tout de meme a la meme altitude que le Mont Blanc, a quelques centaines de metres pres. Il n’est pas enneige et pas technique, bien sur, mais cette copmparaison nous rassure quant au constat d’essoufflement. Notre corps a tout de meme du encaisser le decalage horaire, le manque de sommeil, l’apres-coup du travail, le froid, l’humidite, l’altitude, l’inconfort, l’exigence physique, l’inconnu,... tout cela en une semaine. Il faut que nous apprenions a nous menager (!)

Nous redescendons tranquillement. Cela fait 5h que nous sommes partis. Nos estomacs reclament un bon plat de pates !

Oct 14, 2009

Nepal 2009 - Trop "chou" ! [Langtang to Kyangin Gompa, 3870m via Kyangin Ri, 4500m]

La journee commence par la visite d’un endroit ou l’on fait du fromage de yak. Pour etre précis, bien que les ecritaux indiquent partout “yak cheese on sale”, Chhirring nous precise que, bien evidemment, le fromage de yak n’existe pas. Il s’agit en fait de fromage de nak, qui n’est autre que la femelle du yak. Le personnel de la factory nous signale que le fromage peut se conserver 8 mois, mais c’est juste un argument de vente et il n’y a guere moyen d’en savoir beaucoup plus sur les “secrets de fabrication” de celui-ci.

Nous commencons ensuite a marcher vers Kyangin Gompa, que notre guide nous situe a 2h de marche. Les denivelees ne sont pas tres importantes, ce qui nous donne l’occasion d’observer le paysage et de discuter avec Chhirring sans etre trop essouffles. Il nous parle de la vie au Langtang et du froid de l’hiver. Sur le chemin que nous foulons, les villageois ont a cette periode de la neige jusqu’aux hanches. Ils se deplacent a cheval ou a ski, dit-il, mais “ils skient tres mal”. Si nous n’avons cependant pas vu de chevaux a Langtang, c’est parce que ceux-ci sont maintenus dans les prairies de plus haute altitude jusqu’a une certaine date, le temps que les habitants de Langtang coupent l’herbe et la stockent pour l’hiver. Il en est de meme pour les yaks. Nous verrons plus loin que ces troupeaux sont gardes en contrebas de Kyangin par un horse-yak-man, qui les tient a distance des zones interdites.

Plus loin, alors que l’on croise des tibetains, tres nombreux en cette region proche du Tibet, Chhirring explique les raisons de leur aspect sale : “ils n’aiment pas se laver”, dit-il. “Ils prennent une douche tous les deux mois, je ne sais pas pourquoi”. “C’est la meme chose que la vaisselle : ils reutilisent celle qui est sale”. Il explique egalement pourquoi leur visage, et particulierement le dessous de leur nez, est souvent noir : ils ont en fait l’habitude de sniffer du tabac, ce qui laisse des traces noiratres sur le peau.

A la vue d’un champ de choux, Chhirring nous demande comment on designe ce legume en francais. Je lui explique qu’il s’agit du mot “chou”. Il le repete a plusieurs reprises histoire de le memoriser, puis je lui explique que certaines personnes appellent egalement leur conjoint “chou”. Le temps qu’il integre le concept, il repond en riant qu’il connait plein de copains et de copines, mais qu’il ne connait pas de “chou”… Apres ce mignon petit episode, nous poursuivons notre chemin, qui finit par nous mener a Kyangin. Nous y mangeons un plat de riz avant d’entamer l’ascension du Kyangin Ri, situe a 4500m. Le chemin etant tres raide, l’acces est assez direct et Chhirring nous annonce un timing de 2h d’ascension. Malgre l’essoufflement, nous arrivons au sommet en 1h10. C’est splendide, meme si des nuages ont fait leur apparition et que cela masque certaines montagnes. Un des 5 objectifs d’ascension est rempli, meme s’il s’agissait surtout d’une ascension d’acclimatation. Avant de redescendre, Chhirring nous indique qu’il compte modifier quelque peu l’agencement du programme a venir, histoire que nous ne fassions pas trop d’aller-retours inutiles. Etant donne qu’il justifie la chose par notre “niveau”, nous ne comprenons pas tres bien et nous inquietons. Nous avons quasiment divise de moitie le timing annonce pour le Kyangin Ri et voila qu’il evoque notre niveau… 700m de denivelees par heure a 4000m d’altitude, ca nous semble plus que correct… mais cela ne nous empeche pas d’etre inquiets pour la suite, d’autant plus que le Naya Kanga et le Ganga La sont tres enneiges, et que plusieurs groupes ont du faire demi-tour.

Dans la soiree, nous discutons avec deux francais qui font le tour de l’Asie. Ils ont pris une annee sabbatique et sillonnent les chemins de trek et quelques autres regions egalement. La logistique semble complexe mais ils s’en sortent pour l’heure avec un sac de 20 kgs chacun. Ils laissent certaines affaires dans des villes qu’ils rejoindront a nouveau par la suite, histoire de rendre l’affaire possible. Ils ont adore le Laddakh et deteste le tour des Annapurnas. Il faut dire qu’en ce qui nous concerne, nous avons fait ce trek a temps, il y a 5 ans deja : la route qu’ils y construisent n’etait pas si avancee et permettait au trek de garder son ame, ce qui n’est apparemment plus le cas.

Oct 13, 2009

Nepal 2009 - Scenes quotidiennes [Thangshep to Langtang, 3430m]

L’etape d’aujourd’hui est encore plus courte que celle d’hier. Cela nous laisse le temps de marcher lentement et de visiter un monastere situe sur le chemin.

Ce n’est pas la grande forme aujourd’hui. Il faut dire que cela fait trios soirs que nous ne pouvons nous endormir sans l’aide du Stilnoct… nos corps deraillent et il leur faut le temps de s’adapter. Sauf que comme je le dis de facon cynique a Guillaume, c’est toujours a la fin du trek que nous sommes adaptes…

Guillaume, lui, a trouve une autre theorie a propos du sujet aborde avec le francais de l’autre jour, qui s’avere, ma foi, assez vraie : “dans les grands groupes de “trekkeurs”, le QI du groupe n’equivaut pas a la moyenne des QI de chacun, mais bien au QI le plus eleve divise par le nombre de personnes composant le groupe…

Sur ces paroles, on a rejoint Langtang. 3500m, gros village tres venet, ou nous croisons les habitants en plein travail : les dames fauchent les herbes a la faucille, les homes les ramassent pour les placer dans des panniers qu’ils transportent ensuitem tandis que quelques enfants jouent avec un cerf-volant dans une prairie.

Cette serenite rencontree dans ces contrees laisse reveur… en tout cas, ils ont bien choisi les noms de leurs lodges, qui s’appellent quasiment tous “peaceful lodge”. En contrebas, un yak est chasse a jet de pierres, après avoir charge quelques nepalais. Ils en ont peur car il peut s’averer dangereux. Je me resouds a ne prendre que peu de photos de ces scenes quotidiennes, les personnes de ce village n’en etant pas tellement friandes, si ce n’est contre un “backchiche”… autre prevue du passage frequent de tourists peu adequats, echangeant de belles photos contre l’apprentissage de la mendicite… Personnellement, je prefere ne pas prendre de photos que de les monnayer ou de les prendre contre leur gre… un choix personnel.

En soiree, degustant ma mignonette cote d’or quotidienne, je recompte mon stock et suis heureuse de constater qu’il m’en reste 22, suffisamment pour m’offrir une douceur par jour jusqu’a la fin du trek !

Oct 12, 2009

Nepal 2009 - Chicken killers ! [Lama Hotel to Thangshep, 3000m]

Courte etape aujourd’hui, pour favoriser l’acclimatation. Nous partons de Lama Hotel sous le soleil, qui nous quitte en general en fin de journee. Il fait chaud dans la jungle, et nous degoulinons de sueur. Chaque arret est peu agreeable, le vent donnant sur nos T-shirts mouilles et nous refroidissant suffisamment pour nous faire redemarrer. Le chemin est pentu et nous fera sortir progressivement de cette jungle humide qui constitue souvent le fond des vallees du Nepal.

Nous croisons quelques citronniers, plantes a fumer (Ganga) et plantations ou poussent des piments, ou autres plantes non connues en Europe.

Chhirring nous explique qu’a partir de ses 13 ans, il a ete porteur dans cette jungle du Langtang. A 17 ans, il portrait 80 kgs de buches sur son dos, pour les emmener dans les villages plus haut perches. Ca lui vaut un mal de dos irreversible, mais c’est aussi ce qui l’a agueri et lui a permis un jour de devenir climbing guide.

Quelques white monkeys grimpent dans les arbres, mais nous n’apercevons malheureusement aucun red panda. Il faut dire qu’ils sortent essentiellement la nuit, et que la meilleure saison pour les voir est l’hiver, leur pelage roux tranchant dans la neige.

Petit break a Gore Tabala, ou nous ne dormirons finalement pas, le village suivant – Thankshep – s’averant plus interessant. Nous y discutons avec un francais qui redescend, et qui s’accorde a dire que dans ces contrees, on a un peu honte d’etre francais… Il nous a accoste après avoir donne un coup d’oeil a notre materiel, dit-il, le trekkeur ressemblant fort a son matos. Il estime que le francais de base, bruyant et faisant honte au pays, se balade en “Quechua”, baskets aux pieds et en groupe de 10, ce qui n’est pas notre cas. Nous parlons d’anciens treks et de ceux a venire, et echangeons nos adresses mail.

1h plus tard, nous sommes a Thankshep, petit village peu frequente par les trekkeurs.

Je fais un tour du village avant d’aller prendre une douche et un petit garcon de 4 ans me prend par la main pour me faire visiter. On fait le tour et il m’explique un tas de trucs en nepalais. Il s’interesse ensuite a mon appareil photo : il veut prendre une photo. Je l’aide un peu et il rigole quand il voit apparaitre l’image. Il veut alors se voir et demande a etre pris en photo. C’est une veritable séance photo qui debute, puisqu’a chaque photo prise, il vient la regarder, puis change de pose pour la suivante, retire meme sa casquette Het Niewsblad quand il se rend compte que la visiere fait de l’ombre sur son visage, leve le pouce, fait le poirier, puis se met a chanter et a danser ! Nous repartons ensuite en quete de photos du village, et il m’invite dans la petite tente qu’il s’est construite. Il y stocke ses petits tresors, dont le butin supreme est un ballon rose qu’il expose fierement. Il part ensuite sur son “cheval”, qui est en fait un baton de bambou, et m’invite a en faire autant.

Je le retrouverai dans la soiree, au coin du feu, venant curieusement tourner les pages de mon livre pour y chercher des images qu’il y a peu. Les nepalais du lodge sont morts de rire face a la spontaneite du petit garcon, qui ose s’adresser aux “touristes” comme a n’importe qui d’autre, ce qui n’est pas leur cas. Le lendemain, je le croise d’ailleurs en train de mettre de la crème solaire, mimant deux trekkeurs arrêtes en chemin pour se proteger le visage du soleil.

Quant a la soiree, elle fut placee sous le signe de la proprete et de l’hospitalite. Nous nous douchames en effet dans les “douches publiques” mises en place par la communaute, et qui ont le grand merite d’etre chaudes. Nous succedons a deux tibetains, qui se lavent eux aussi, eh oui, a l’eau chaude !

Par la suite, ce fut l’heure de la lessive, que nous fimes accroupis, comme eux, au bord du ruisseau. C’etait necessaire vu l’odeur de mon T-shirt et des chaussettes après trois jours au Nepal. Une fois le linge pendu, nous observons un curieux balai dans la cour du lodge : tout le monde court après l’unique poule du village… Notre gruide nous dit en riant que c’est pour le repas du soir. Des que nous nous rendons conpte qu’il ne rit pas, nous lui signifions que ce n’est pas utile, mais si… on n’y coupera pas : la pauvre poule n’aura pas survecu a notre passage ! En fait, Chhirring ayant ete cuistot dans cette vallee pendant 3 ans, il y connait tout le monde, ce qui nous vaut a chaque fois un accueil exceptionnel.

Dans l’assiette, on remarque que cette poule etait sportive : rien a voir avec le poulet tout mou que nous achetons en Europe !

Plus tard, nous tachons de retrouver notre linge, mais mon T-shirt manque a l’appel. Une fois la perte signalee, “tout le village” se met a sa recherche, lampes de poche a l’appui. Ils sont desoles et organiseraient bien une battue pour sauver mon T-shirt !!!

Oct 11, 2009

Nepal 2009 - Nous, on la prefere chaude ! [Syabru to Lama Hotel]

Apres une bonne nuit de sommeil grace au Stilnoct pris en cours de nuit, nous demarrons la longue journee de marche en pleine forme. Nous sommes essouffles mais c’est normal a 2000m en debut de trek. Le chemin est “little bit up little bit down”, meme si ca a toujours l’air plus “up” que “down” dans ces cas-la. C’est une fameuse bavante qui nous attend, une bonne facon de se mettre dans le bain !

Ine fois arrives a Lama Hotel, nous attendons nos sacs. Nous comprenons bien que le porteur mette un peu plus de temps que nous… sauf que 1h30 apres notre arrive, on ne voit toujours rien venir. Je l’ai un peu mauvaise, surtout que je grelote dans mon T-shirt mouille de sueur depuis tout ce temps… et que les autres trekkeurs sont nombreux a prendre leur douche ! Je sens que je vais devoir me laver a l’eau froide si ca continue !

C’etait sans compter sur le fait que le groupe de francais bruyant qui faisait la queue devant la douche pour ne pas perdre leur place s’etait montre bebete : ils ont oublie de demander a ce qu’on allume l’eau chaude… et trouvaient l’eau decidement tres froide.

Le troupeau s’etant lave a l’eau froide, nous avons largement pu beneficier de l’eau chaude non-utilisee. Le bonheur ! Euh… tout est relatif puisqu’il a fallu se laver les pieds sur un sol douteux, dans le noir et la porte a moitie ouverte, dans la froideur du soir.

Nous squattons pour l’heure le salon, chauffe au poele a bouse de yak, en lisant nos quelques malheureux livres.

Oct 10, 2009

Nepal 2009 - TTT : Tata Tout Terrain !

Nous sommes arrives a Syabru Besi sains et saufs. Le guide nous en avait parle comme d’un terrible voyage, dangereux et vertigineux, plus meme que ceux que nous avons deja effectues au Nepal et dont nous lui avions parle. Du coup, on n’en menait pas large !

Il avait raison : c’etait sportif. Par contre, je pense que ca equivalait la partie en jeep du Sikkim en termes de dangerosite. Pour le reste, ce voyage detient en effet la palme : inconfort et plongee dans la culture nepalaise assuree !

Les 20 passagers occidentaux avaient en effet bien paye leur place, mais les 30 nepalais qui se sont ajoutes en cours de route n’ont rien paye. Et pour cause : il n’ y avait pas de place pour eux… Ils se sont donc entreposes un peu partout : sur le toit, dans l’allee centrale, une fesse sur un accoudoir ou carrement sur un siege, amenant les personnes assises a se serrer plus que de raison sur des sieges ou il y a deja tres peu de place. Il faut preciser que la moitie de ces derniers etant casses, on avait litteralement la personne de devant allongee sur nos genoux. Ajoutez a la recette un grand nombre de sacs ca et la, dont certains tombaient du plafonnier de temps a autre, une poule, l’odeur peu agreable de certains nepalais et - cerise sur le gateau – des bombones de gaz et des bidons d’essence dont l’un fuyait. Outre le danger que cela represente, de meme que les 15 personnes et 40 sacs disposes sur le toit, faisant remonter quelque peu le point de gravite du bus de facon dangereuse, les vapeurs d’essence sont peu agreables !

7h a etre secoues comme des oranginas dans des vapeurs d’essence, deux nepalais pratiquement sur les genoux, le fauteuil de devant qui me rentrait douloureusement dans la jambe, la bombone de gaz qui me tombait dessus a chaque virage et le ravin un peu trop proche a mon gout… autant dire que le voyage n’a pas ete terrible.

Guillaume n’a meme pas pu dormir tant nous etions secoues : a chaque fois qu’il semblait y arriver, il se cognait la tete contre la fenetre. Je n’avais pas ce souci, deux nepalais me tenant gentiment chaud… puisque j’etais du cote de l’allee.

Certains d’entre eux faisaient arreter le bus quand un sac tombait du toit du bus, et de nouvelles personnes venaient se rajouter a chaque arret. On avait oublie de nous dire que c’etait un omnibus !!!

Arrives a destination, nous avons a nouveau la meme mauvaise surprise que l’annee passee : beaucoup de lodges ont ete pris d’assaut par les grands groupes de trekkeurs… Je vous passe la lithanie sur cette espece en voie de multiplication…

Visite des sources d’eau chaude avec Chhirring notre guide, qui parle francais (!), et discussion autour du repas avec une Roumaine et deux belges de Gent (elles ont un tel accent que je pensais que c’etait du danois !) Ensuite… decouverte de mon nouveau duvet super chaud mais qui pue l’oie (si si, ca pue !) et petite mignonette cote d’or pour rendre tout cela encore meilleur…

Oct 9, 2009

Nepal 2009 - Enfin arrives !

On y est ! Et avec nos bagages ! Nous n’y croyions guere et nous prenons la nouvelle comme un petit miracle ! On n’osait meme pas imaginer le truc si on avait perdu les sacs en cours de route, dans les nombreux transferts.

C’est quelque peu embues par le manque de sommeil que nous passerons cette journee. Rencontre avec le guide, achat de quelques mousquetons et retrouvailles avec Ranu - le gars du cybercafe - boucleront la journee. Demain, lever a 5h45 et journee de bus au programme… ce qui ne nous enchante guere, vu la description qu’en a faite le guide !

Oct 8, 2009

Nepal 2009 - Avis de tempete

La quiet room de l’aeroport de Doha est une bonne surprise. Si j’ai du mal a imaginer que je vais devoir y passer plus de 8h, ca aurait pu etre pire… Le debut du voyage s’est en effet avere catastrophique et on apprend a relativiser les solutions trouvees !

Tout a commence a Bruxelles, l’avion ayant ete retarde d’une heure pour cause de tempete. Notre escale d’1h30 a Londres n’a donc pas suffit a nous permettre d’attraper notre “connection flight”, et ce malgre un sprint magistral des la sortie de l’avion. C’etait sans compter sur la mauvaise volonte de certains anglais employes par l’aeroport, qui ont aneanti definitivement notre espoir infime d’attraper ce p$%#&@ d’avion : la fille et le mec de la securite ont traite le probleme de la facon la plus lente qui soit, ralentissant meme lorsque nous les pressions quelque peu.

Une fois realise que nous avions loupe notre correspondance, il a fallu reprendre son souffle et ses esprits pour degoter un bureau ouvert. Apres de nombreux allers-retours, nous finissons par tomber sur le stand BMI, ou de nouveaux vols seront bookes, Ils vont nous trouver une chambre d’hotel en attendant, et nous indiquent la procedure a suivre pour nos bagages.

La demi-heure supplementaire sous la pluie pour trouver le bus qui nous amenera a notre hotel, nous acheve… nous dormons comme des masses !

Reveil a 5h00 pour arriver a temps a l’aeroport. Le bus ne l’entend pas de cette facon puisqu’il est… en retard. Nous nous retrouvons finalement au guichet, mais il s’avere qu’il y a un probleme… Il semblerait qu’il n’y ait plus de places dans le vol pour Kathmandou, et ils veulent que nous passions deux jours dans l’aeroport… A force d’insistance, le gars du comptoir decouvre finalement deux places, nous ne savons par quel miracle ! Nous evitons de lui poser la question, ce type etant aimable comme une porte de prison. Nous decouvrons la mentalite anglaise sous un angle que nous ne connaissions pas… desagreables et de mauvaise volonte, les anglais ne nous ont guere fait bonne impression ! Des panneaux indiquent d’ailleurs a tous les “coins de comptoir” qu’il faut etre aimable avec le personnel de l’aeroport… On voit a quoi la priorite est donnee, et ce n’est certainement pas au client !

Pour courronner le tout, lors de nos difficiles negociations avec le guichetier, un type completement bourre est venu “a la rescousse”, content de nous montrer qu’il parlait bien francais. La conversation s’est terminee sur une fabuleuse interpretation de sa part de “le coq est mort, le coq est mort”…

On s’est quelques instants demande ou se trouvait la camera… pour finalement se rendre a l’evidence : les vacances commencent mal !

Le vol vers Doha est tout aussi surrealiste, mais dans un autre genre : il est vide ! Il doit y avoir plus d’hotesses que de passagers ! Nous prenons cela comme une aubaine et en profitons pour prendre 4 sieges chacun : une fois les accoudoirs leves, cela fait un lit plus ou moins confortable. Un gamin hurlera tout le long du voyage, mais la fatigue l’emportera sur les decibels.

Oct 7, 2009

Nepal 2009 - Youhou !

Une fois de plus, nous avons choisi le Nepal comme destination. Ce n’est pas que nous manquions d’imagination, mais je crois qu’on a chope le virus !

Notre entourage continue a nous traiter de doux dingues et ne comprendra jamais pourquoi les montagnes himalayennes nous ont definitivement seduit.

Nous sommes pour l’heure attables pres d’une fenetre dans l’aeroport et j’essaie de me reveiller de la sieste entamee dans le taxi.

Tranquilisee par le cloture de ce qu’il me restait a faire, je me suis assoupie tandis que le taxi patientait dans les embouteillages de la capitale.

Le voyage me servira a me reposer, avant d’entrer de plain pied dans l’aventure nepalaise…