Oct 31, 2008

Sick [Dingboche, 4600m.]

On aime tellement Dingboche qu'on a decide d'y rester une journee de plus. En fait, Jhalak n'est pas operationnel et doit se rendre a l'hopital puisqu'il a loupe les heures d'ouverture hier et moi, ma bronchite perdure.

On mise tout sur l'Island Peak maintenant et on ne boude pas le repos. J'ai dormi comme un bebe cette nuit. Guillaume aussi. On a rattrape une partie du sommeil en retard mais la prochaine nuit ne sera pas de refus pour terminer la recuperation !


Des troupeaux de trekkeurs se dirigent vers le Kala Pattar a partir de Dingboche. On se dit que la situation a Lobuche et Gorakshep doit etre navrante.

Oct 30, 2008

Have rest... Everest [Duckla - Dingboche]

Plutot que de nous rendre a Gorakshep, nous voila a Dingboche. L'heure de marche qui nous en separait a deja ete difficile comme ca ! Autant pour moi que pour Jhalak, qui est fievreux et fatigue. Moi, c'est les bronches, et l'antibio commence illico m'abat completement.

Par contre, la decouverte du lodge est un vrai bonheur ! C'est propre et notre chambre est exposee au soleil. Il y fait bon et nous nous accordons meme le luxe de prendre une douche chaude. Qu'est-ce que ca fait du bien d'etre propre ! Puis un saut sur le net... j'aime Dingboche !

Oct 29, 2008

Calvaire, vous avez dit calvaire ? [Tagnang - Dzongla, by Cho La, 5365m.]

Finalement ce n'est pas a Dzongla mais a Duckla que nous terminerons la journee... soit un "village" a deux heures de marche de Dzongla. En cause : un lodge blinde et le besoin de redescendre en altitude. Mais commencons par le debut...

La journee commence mal : j'ai a nouveau souffert d'insomnies, un des symptomes du mal des montagnes. Le fait de dormir dans la dining room avec des dizaines d'autres personnes n'a rien arrange. Entre les italiens qui petent bruyamment et les nepalais qui ont des combinaisons ESF qu'ils n'ont pas lave depuis 3 ans, mon coeur balance ! Sans compter les dizaines d'aller-retour aux toilettes ! Un bruit et une ambiance faits pour l'endormissement...


C'est donc crevee que je me leve, post-posant le depart d'1h pour demarrer dans la clarte et accessoirement, le soleil. La fatigue accentue la sensation de froid et je n'ai pas d'energie a gaspiller pour lutter contre le froid !


Le plan pour aujourd'hui, c'est que si je ne passe pas le col, on fait demi-tour et on redescend a des altitudes correctes pour que ces difficultes liees a l'altitude cessent enfin !


C'est donc tres lentement que je demarre le Cho La, qui se fait en deux parties : l'une qui monte progressivement mais longtemps, et une autre plus courte mais tres tres raide. Paradoxalement je suis un peu moins mal dans la partie raide que dans la partie progressive. Il s'agit de gros blocs de pierre qu'il faut enjamber. A d'autres endroits, on glisse dans les eboulis. Agrippee aux pierres accessibles, je me hisse lentement mais surement vers le col que j'apercois. Certains trekkeurs plein d'humour regrettent qu'il n'y ait pas de telepherique. D'autres ont des crises de froid, d'autres ont la meme tete que moi, certainement : une tete de zombie.


Une fois en haut, c'est le moment des photos, des langues qui se delient... tout le monde est content d'en avoir fini ! D'autres attendent des copains, perdus quelque part dans la montee. Il faut dire que le Cho La est plus frequente que le Renjo La, notamment a cause de la presence de Terres d'Av et Allibert. Ils sont faciles a reconnaitre : la moyenne d'age est de 50 ans, ils ne parlent pas un mot d'anglais et ils ont l'air de sortir de l'ecole du rire !


La descente necessite de bonnes cuisses, des batons et de la concentration : ca glisse ! C'est normal, c'est un glacier. Une fois depasse, nous devons descendre des passages tres raides avec, par endroits, des restes de glace. Meme pas tombes !


Des heures plus tard, apres avoir constate que le guide ne s'etait pas embarrasse de prevoir un lunch malgre notre demande (dur dur), nous voila a Dzongla, ou il n'y a pas de rooms disponibles. Ce qui veut dire : 2h de marche de plus.


Annoncees en pente "down", ces deux heures sont plutot "up" avant d'entamer une enorme descente ou il faut faire gaffe a ne pas se louper. Comme dirait Guillaume, "si tu te rates, t'es mort". C'est aussi l'auteur de "mon corps n'est que douleur et fatigue". C'est aussi l'avis du guide, qui nous avoue ne jamais avoir eu de journee aussi longue et ereintante.


C'est un lodge pourri qui nous accueille a Duckla, ou la chambre fait - sans aucune exageration - 3,25 metres carres de surface ! De quoi disposer nos deux corps mais pas nos deux sacs. De plus, elle est hyper humide et les chiottes sont a gerber. La bouffe aussi. Resultat d'un tourisme de masse vers le Kala Pattar et l'Everest Base Camp, cet endroit ne ressemble pas au Nepal qu'on aime !


Cet endroit ne nous a pas tellement reposes, meme si j'ai enfin reussi a dormir. Jhalak nous propose une solution alternative a notre programme initial : descendre nous reposer a Dingboche, dans un bon lodge, plutot que de remonter vers le Kala Pattar. Lui aussi est fatigue et malade. En ce qui me concerne, je dois avoir une bonne bronchite...

Oct 28, 2008

Short walk [Gokyo - Tagnang, 4700m.]

Gokyo ne nous a pas plu. Concentration de touristes, il est bien difficile d'y trouver un lodge. Nous avions envoye Jhalak a l'avance et heureusement, nous n'avons pas eu a dormir dans la dining room. Les gros groupes comme Allibert ou Terres d'Aventures reservent la majorite des places. Dommage. Nous avons donc dormi dans une chambre mais pouilleuse, a cote des chiottes puantes. J'ai tente de ne pas vomir en prenant une douche dont j'avais vraiment besoin. Si l'eau etait chaude, c'etait un peu comme se laver dans une poubelle !

Ayant paye cher notre probleme d'acclimatation, nous avons cede au Diamox : plus question de ne pas dormir ! Or, on a encore le coeur a fond. C'est mal parti.

La nuit a ete bonne malgre les 4800m. d'altitude. Nous sommes fatigues de la veille mais le souffle est moins court. Nous avons laisse tomber l'option Gokyo Peak d'aujourd'hui : la vue y est la meme que du Renjo Pass et seul le Cho Oyu y est mieux visible. Le temps etant couvert, ce n'est pas interessant. De surcroit, nous avons vraiment besoin de nous reposer.

La journee d'aujourd'hui sera donc cool : 2h pour rejoindre Tagnang dans la moraine. Nous dormons 100m. plus bas ce soir, avant d'entamer le deuxieme gros col, le Cho La.

C'est aussi la course au lodge ce jour. Nous n'aurons pas de chambre et dormirons dans la dining room. C'est mieux que dehors ! Nous avons de 10h AM a demain 3h AM pour nous reposer...

Oct 27, 2008

Un mars et ca repart ! [Lugden - Gokyo, 4800m. by Renjo Pass, 5400m.]

La nuit a ete atroce. Nous n'avons, ni l'un ni l'autre, ferme l'oeil de la nuit. Le rythme eleve de notre coeur, du a la mauvaise acclimatation, empeche l'endormissement. De meme, puisqu'au repos notre coeur est a 120 pulsations/minute au lieu de 60, ca nous laisse peu de marge des que nous devons faire un effort.


Nous n'avons donc aucun mal a nous lever ce matin puisque nous n'avons pas dormi ! Par contre, on est lessives avant meme d'avoir commence. Et dire que la journee d'aujourd'hui est l'une des plus dures du trek avec l'ascension de l'Island Peak !


Le moral est a zero. Nous preparons nos sacs dans le froid et mangeons un rice pudding avant de partir. Jhalak etant en retard, on s'enerve un peu : on aura bien besoin de tout notre temps pour grimper la-haut ! 1210m. de denivelees positives, 10h de marche prevues, un froid de canard et pas une minute de sommeil a notre actif. Ca promet !


On demarre finalement vers 5h00 a la frontale, sous un ciel etoile magnifique. Nous ne sommes qu'au debut mais ma demarche est plus que lente : je n'ai aucune energie et mon coeur est a fond sans rien faire. On avance comme on peut. Fatigues, le froid nous transperce d'autant plus facilement. Mes mains commencent a geler serieusement. Ca me donne le vertige, mes jambes ne me soutiennent plus. Obligee de m'arreter et de me coucher par terre a deux reprises, c'est finalement une friction de mes deux mains par Guillaume, associee a un mars, qui me permet de me maintenir debout. Un mars et ca repart !


Je ne marche pas vraiment, je titube. La journee va etre longue ! Surtout que la pente est raide et les grosses pierres obligent a faire de grands pas. C'est pas la meilleure des choses pour maintenir un rythme regulier. Si Guillaume tient mieux que moi sur ses deux jambes, il est aussi atteint par le froid ambiant. Sa demarche est lente et il s'arrete pour souffler a chaque marche gravie.

L'idee de rejoindre la partie de la montagne chauffee par le soleil me maintient debout, la seule reelle issue pour rechauffer mes mains etant de rejoindre ce foutu soleil qui n'arrive pas.

Une fois fait, il ne reste plus qu'a gravir ce mur de pierres bien raide et sans fin.
Les chemins sont enneiges. Ca glisse un peu sur les pierres. Nous croisons peu de trekkeurs dans un sens comme dans l'autre. Mais la majorite des gens prefere venir par la vallee jusqu'a Gokyo. C'est en haut du col que nous verrons l'interet de s'etre complique la tache. Les trekkeurs francais rencontres la veille sont la, excites par le paysage.

L'excitation est d'ailleurs generale. Meme les porteurs sont restes la a regarder. Ainsi, la fin de l'ascension est une delivrance. Mais la difficulte est oubliee en l'espace d'une seconde : le passage du col ouvre a un paysage fabuleux ! En toile de fond l'Everest, le Lhotse, le Nupse, le Makalu : quatre sommets a plus de 8000m. ! Quatre des 14 sommets dans le monde reunis la, surplombant un lac emeraude.

Des reporters americains commentent l'ascension du Pumori par l'un des leurs.

On ne sait que prendre en photo... on s'en met plein les yeux. Waw !

Il faut redescendre maintenant, pour rejoindre Gokyo. Le terrain est tres raide et les pierres roulent sous les chaussures. On s'en tire avec 10h de marche... On est HS !

Oct 26, 2008

Somebody people [Thame - Lugden, 4300m.]

Somebody people s'est trompe de chemin. Ca nous rallonge la route au moment ou j'ai un coup de mou... Il nous emmenait au Tibet ! C'est pas que ca me derange mais c'est pas ce qui etait prevu.

Nous voila donc a crapahuter dans une pente raide pour rejoindre le village ou nous passerons la nuit. Il fait splendide mais comme d'habitude en altitude au Nepal, le fond de l'air est plus que frais : il est glace. Nous sommes obliges d'enfiler la polaire et les gants pour terminer l'ascension. On decouvre alors un lodge aux chambres minuscules. Le sol est en terre et les matelas degueux. Ca ressemble plus a ce qu'on connaissait du Nepal !

Apres une toilette a l'eau froide expediee, nous voila dans nos duvets a combattre le froid. Toute stagnation est en effet fatale a ces hauteurs, sauf dans un duvet.

Nous nous rememorons quelques passages comiques du trek, comme celui de cette coreenne qui etait tellement eberluee qu'on se demandait si elle ne venait pas d'apercevoir le yeti ! Ou celui de cette dame de la securite a l'aeroport de Lukla qui ouvre mon sac et releve la tete vers moi d'un ton interrogateur :
- Chocolate ?
- Yes
Puis elle eclate de rire :
- Many chocolate !
Ne pouvant pas passer a cote de l'occasion, je lui en ai offert un. Ma fouille a ete expediee. Nan ce n'est pas un pot de vin, d'abord ! Je n'avais rien a cacher. Quoique :-)

Nuit froide en perspective et journee de demain tres sportive !

Oct 25, 2008

Up and down [Namche - Thame, 3800m.]

"Little bit up, little bit down"... la description du relief de l'etape par le guide se veut extremement precise !

Nous avons finalement mis 3h30 pour finir l'etape en question, sans se presser. Nous avons rencontre moins de trekkeurs sur celle-ci que sur les precedentes, ce qui n'est pas plus mal. Par contre, nous avons assiste au balai des helicopteres, qiu se rendaient certainement du cote du camp de base de l'Everest. Randonneurs du dimanche mal acclimates ou alpinistes pris dans une avalanche ? Nous n'en saurons rien. Seule notre imagination tentera de repondre a la question. Si ce n'etait pas du cote des helicos, nous avons tout de meme entendu un grand bruit sourd accompagnant un nuage de neige. Il s'agissait bien la d'une avalanche.

Bien fatigues tout de meme, nous atteignons notre lodge, du meme accabit que tous les autres : propre et un minimum moderne. C'est loin de ce qu'on a connu dans le tour des Annapurnas ! Ici par contre, tout se monnaie. La douche chaude, le chargement de la batterie,... ils se font du ble comme ils peuvent !

Les contrastes restent importants dans ces petits villages qui proposent, pour les mieux lotis, internet ou des douches chaudes, tout en continuant a se chauffer a la bouse de Yak ! Une petite fille, habillee traditionnellement, ecoute son Mp3 en saluant les touristes d'un namaste sympathique... On vit dans une drole d'epoque !


Sinon, comme d'habitude, nous avons oublie quelques indispensables au trek. Nous refaisons, chemin faisant, la liste des choses a ne jamais oublier... Lingettes pour un nettoyage minimal quand l'energie manque pour se coltiner l'eau froide. Pinces a linge pour faire secher les chaussettes lavees dans le torrent. Somnifere pour limiter le nombre de nuits entieres a ne pas dormir a cause de l'altitude. A manger pour les jours d'ascension. Gant de toilette pour les memes raisons que les lingettes. Scalpel au cas ou et chocolat pour plus de confort.

Je dis ca mais en fait, notre sac a dos est bourre d'indispensables ! Rien n'est de trop, si ce n'est pour certains, le chocolat. Entre la serviette a sechage rapide, la pharmacie et les vetements chauds peu volumineux (en laine de merinos), rien n'est a jeter !

Nous terminons la journee tranquillement a lire dans notre "chambre" face a une vue a couper le souffle. Pour 200Rs (2 euros), on vous donne ici une "chambre avec vue" sur la chaine himalayenne. Ca, c'est le luxe a la nepalaise !

Oct 24, 2008

Journee d'acclimatation a Namche

Qui dit "journee d'acclimatation" dit repos. FAUX ! Nous sommes vannes. Nous avalons a grande vitesse notre Dhal Bat quotidien avant d'aller nous doucher : c'est la derniere douche avant longtemps, certainement. Ce matin, nous avons marche 5h pour nous acclimater. 700m. de denivelees positives bien raides et un paysage a couper le souffle avec l'Ama Dablam et le Mont Everest en premiere ligne. De quoi bien dormir ce soir et faire des reves de montagne.

Oct 23, 2008

Gangster's paradise [Munju - Namche, 3400m.]

Ce matin je m'interroge... Qui s'est pris les pieds dans le tapis cette nuit avec ses grosses chaussures de marche apres avoir ete pisser et s'est etale de tout son poids sur notre porte de chambre m'amenant a me reveiller en un sursaut alors que je venais seulement de reussir a m'endormir ? Qui ?

Autre chose : c'est quoi ces gens qui se baladent avec une echarpe, voire meme un masque, sur le visage ? Pour la plupart, il s'agit d'asiatiques. C'est notre seul indice... le guide pense que c'est contre la poussiere. On dirait de vrais gangsters !!! Ca fait peur ! Nanam ce qui fait peur ce sont ces mecs qui se baladent avec leur drapeau sur le sac ou ceux (une majorite) qui viennent la comme a la mer, en baskets et en short, pas foutus de dire bonjour et faisant trimballer des bouteilles de vin aux porteurs, dans des sacs d'un poids demesure. Ca fait peur parce qu'avec son developpement, le Nepal risque d'etre de plus en plus tourne vers ce type de touristes, prets a payer le prix pour gambader avec des groupes gigantesques dans de belles montagnes et une population qu'ils respectent peu.

Au lieu du silence apaisant du Nepal, vous aurez droit aux eclats de rire de troupeaux d'europeens venus se "payer l'Everest" (son camp de base en tout cas) a risque zero. Ca fait peur !


Ce qui fait peur aussi, c'est cette histoire rapportee par le guide que nous avons croise : un groupe d'alpinistes italiens et un groupe allemand se tirent la bourre dans l'ascension de l'Ama Dablam. Vexes de ne pas arriver au sommet, les italiens coupent les cordes fixes pour empecher les allemands de reussir la ou ils ont echoue.

Parce qu'il y a une justice, cette mesquinerie aura finalement sauve la vie aux expeditions qui suivaient : ayant du repousser l'ascension a 15 jours pour poser de nouvelles cordes, ils ont echappe a la chute de serac qui a suivi.

Voila les pensees qui m'ont traverse l'esprit durant les trois heures de montee vers Namche Bazar. Essoufles, nous sommes obliges d'observer un rythme lent si l'on veut se faciliter l'acclimatation a venir. Et si les bonshommes ne peuvent pas gambader, les pensees elles le peuvent. Lentement mais surement, nous arrivons a Namche, convaincus une fois de plus par la theorie bien connue de Lafontaine : en haute altitude, rien ne sert de courir, il faut partir a point.

Oct 22, 2008

Le petit navion [Lukla - Munju]

Apres tout ce qu'on a deja entendu sur cet avion, je dois avouer qu'on n'a plus vraiment envie de le prendre. Entre le crash de la semaine passee et les considerations sur la technique a adopter par le pilote vu la piste trop courte... ca donnerait presque envie de renoncer. Il parait meme que dans "Flight simulator", arriver a se poser a l'aeroport de Lukla est un exploit.

OUF ! Une bonne chose de faite ! On vient d'atterrir et la legende sur la piste d''atterrissage n'est pas qu'une legende ! Vol spectaculaire avec passage de col, l'avion n'etant pas a plus de 50m. des montagnes. Pour se rendre a Lukla, il faut suivre les vallees en longeant la montagne, puis atterrir sur une piste a flanc de montagne dont la pente ascendante compense les metres manquant. Le decollage doit etre encore plus spectaculaire, l'avion se lancant litteralement dans le vide en bout de piste. On dirait un tremplin de saut a ski. Mais pour le decollage on verra plus tard. Pour l'heure, nous sirotons un black tea avant de nous mettre en route pour Phakding.

Pour eviter une grosse etape le lendemain, nous decidons de marcher deux heures de plus pour atteindre Munju plutot que de rester a Phakding. Un Dhal-Bat a midi histoire de se remplir l'estomac et ca repart ! Nous quittons le guide de haute montagne francais qui nous a fait la conversation. Il sirote tranquillement sa biere, esperant qu'elle ait un effet anesthesiant sur sa sciatique. Il fait demi-tour apres deux deconvenues : sciatique et avalanche ! Un serac s'est decroche a deux reprises alors qu'ils etaient a l'advanced camp de l'Ama Dablam (6800m). Ca a recouvert le camp de base 1 et leur ascension devenait trop dangereuse. Savoir renoncer fait aussi partie de la marche en montagne !

En ce qui nous concerne, nous avancons bien. Nous sommes par contre tres etonnes de la moyenne d'age des gens croises sur le chemin. La plupart a plus de 40 ans... a en croire que les jeunes n'aiment pas la montagne !

Nous atteignons Munju vers 14h30, bien contents de ne pas avoir glande a Phakding : la journee de demain sera plus cool !Avec ses trois heures de "very steep" montee, il fallait bien nous economiser un peu !


L'heure est a la douche (payante mais chaude) et au repos dans notre lodge super sympa, avec une vue imprenable sur les montagnes des alentours. Par contre, les parois sont tres fines et nous laissent tout le loisir de profiter des enormes PROUTS bruyants et repetitifs du voisin... qui se croit protege par l'anonymat induit par les parois en bois.

Oct 21, 2008

Kathmandou

Les habitudes reviennent vite ! On dejeune avec un banana-pancake et on deale pour quelques achats... c'est le lot de tout touriste egare dans cette ville pas si grouillante que dans mes souvenirs. J'avais du les assimiler a ceux de Delhi, ville definitivement infernale.

Ici, les klaxons reguliers prennent des allures de doux avertissements alors que ceux de Delhi m'apparaissaient agressifs et irritants. Quant aux nepalais, ils ont le bon gout de ne pas se montrer insistants face a nos refus d'acheter tout et n'importe quoi.

Une journee a flaner dans les rues sans se faire emmerder... histoire de se remettre du voyage et de nous preparer a notre trek.

Ce fut aussi les retrouvailles avec Jhalak, notre "frere" nepalais. Pour ne pas rompre avec ses habitudes, il nous a fait attendre, pas inquiet du tout de l'organisation. Le permis de trek est ok et les billets d'avion sont bookes : le trek arrive a grands pas, on en serait presque angoisses !

Rendez-vous a 6h du matin devant l'hotel... je me demande si le petit garde sera la pour nous saluer de son sympathique 'namaste'.
See you on the trek !