Aug 26, 2006

India 2006 : en route ! [Leh 3500m]

Je termine mes dernières recommandations auprès de mes collègues avant de pouvoir mettre tout cela derrière moi. Il est 17h, je quitte la Clinique le coeur léger : trois semaines nous attendent là-bas au Ladakh !

18h : douche rapide avant de mettre les trucs de dernière minute dans les sacs.

19h15 nous sommes prêts, la voiture démarre ! Tout est rentré dans les sacs comme prévu et nous sommes à l'heure.

21h15 Senlis. Une pizza nous attend. Vient ensuite l'inventaire des sacs : Guillaume compare le contenu de son sac à dos avec celui de son père. On en arrive vite au vidage complet du sac, qui est en fait rempli de sacs qui contiennent eux-mêmes des sacs. L'ensemble forme un gros sac, placé dans un sur-sac. Ca donne un sac à sac à sacs à sacs. Après avoir bien ri autour du sac rempli, vidé, fermé, ré-ouvert pour un dernier tri, nous allons dormir en espérant que le lendemain arrive vite.

C'est à 6h15 que le réveil sonne ce samedi. Un rapide débarbouillage fait l'affaire. Petit déj' et compression des sacs. Puis, grand moment : fermeture définitive des sacs. Nous sommes un peu beaucoup obligés de nous mettre à genou sur le sac pour qu'il ferme m'enfin bon... ça ferme !

7h30 nous sommes partis. A l'aéroport, l'enregistrement est rapide car nous bénéficions du statut "Business class" du père de Guillaume. Nous patientons ensuite 1h dans le salon Air France où nous dévalisons la librairie et prévoyons quelques encas pour le trajet.

Les 8h d'avion passent relativement vite même si nous ne pouvons pas vraiment dire que nous ayons dormi. En ce qui me concerne, je me suis plutôt acharnée sur "Qui veut gagner des millions". Au passage, j'ai eu l'occasion de visionner un film très intelligent sur la communauté juive : "Comme t'y es belle".

On atterrit à Delhi, encore très en forme. Là, nombreuses hésitations pour savoir quelle navette gratuite on doit prendre. Ce n'est pas très clair et on essaie plutôt de nous vendre un hôtel que de nous renseigner sur la navette. Nous finissons par nous rendre à l'évidence : laissons faire, attendons, on verra. Et de fait, la navette finit par arriver et nous y grimpons avec nos bagages. Le confort est sommaire et le bus roule à toute allure (dans la mesure de ses moyens), ce qui occasionne quelques remous. Nous arrivons donc à notre terminal vers 11h30 et nous devons patienter jusque 5h40. Nous avions espéré un terminal tout confort pour voir les heures d'attente passer plus vite mais c'est manifestement rapé : c'est en travaux, et ils travaillent la nuit. Nous devons donc nous résigner à dormir dans un boucan d'enfer sur des sièges d'aéroport, avec le ventre qui gargouille étant donné que le seul stand de bouffe ouvert ne nous paraît pas très catholique. Ma foi, c'est pas évident ! C'est d'ailleurs un échec : nous ne dormons pas, nous somnolons tout juste.

C'est à moitié endormis que nous entamons les procédures d'enregistrement, qui ne sont pas une mince affaire vu les mesures de sécurité draconiennes. Nos sacs ont à peu prêt du passer aux rayons X quatre fois en une heure. Pour la sécurité, nous coopérons volontiers, mais il semblerait que l'organisation ou plutôt le fait qu'il en manque alourdisse le processus. Nous sommes ensuite invités à aller "reconnaître nos bagages" histoire qu'ils atterrissent dans le bon avion. C'est un peu comme aller reconnaître des proches décédés... c'est particulier. Enfin, ça nous fait un peu d'occupation pour combler l'attente. Une autre occupation consiste à observer les groupes d'autres trekkeurs et à deviner leur nationalité en fonction de leur tenue ou de leur look parfois très original.

Voyage d'1h30 vers Leh. Le paysage est splendide et nous apprécions, malgré la fatigue, la vue des montagnes arides et de l'Indus qui les traverse. Nous sommes un peu inquiets pour l'atterrissage car nous en avons lu la description dans un guide de trek et ça avait l'air impressionnant. Ca ne l'est finalement pas, même si plusieurs virages sont nécessaires pour accéder à la piste. Une fois arrivés, le gars de l'agence nous accueille et nous guide vers un copain taximan. La route n'est pas très longue et ne nous permet pas encore de nous faire une idée de l'endroit. Il faut dire que nous nous empressons surtout (surtout moi) de nous faire une idée de notre lit, où nous faisons une petite sieste bien méritée.

Il est 8h du matin quand nous nous couchons. 11h quand nous démarrons pour une petite balade dans la ville. Nous découvrons une ville très calme. Il faut dire que tous les magasins sont fermés. Ca n'ouvre qu'à partir de 13h. Les routes sont goudronnées mais très étroites et sur le bord, on peu souvent y voir une espèce de "tranchée" qui fait office d'égoût. Cela nous paraît très pauvre mais nettement moins qu'au Népal. Il n'y a que très peu de mendiants et chacun semble travailler, même si certains emplois sont plus que précaires ! Des dames portent des pierres sur leur tête, par exemple. D'autres réparent des chaussures à quatre pattes dans la rue.

Nous nous promenons au gré des rues et ne savons pas très bien où nous allons. Nous découvrons une petite ruelle qui fait office de marché local. Des rafales de vent s'y engouffrent, soulevant la poussière. Beaucoup de monde y circule, y compris des animaux, et nous avons tout le loisir d'observer les passants ou les commerçants parfois très typiques à l'endroit. Nous nous restaurons dans un resto qui ne paie pas de mine mais qui est recommandé par le Lonely Planet. Les moines viennent y manger. Il y en a d'ailleurs quatre qui sont installés à l'étage. Le guide signale qu'un endroit fréquenté par les moines, les femmes ou les enfants, est un endroit auquel on peut se fier point de vue hygiène alimentaire. Le repas est délicieux, après une attente un peu longue. Il nous en coûte 225 roupies, soit environ 4 euros pour trois repas !

Le reste de la journée se poursuit à travers la découverte de la ville, où nous resterons 4 jours en tout avant le départ du trek. C'est nécessaire pour l'acclimatation à l'altitude, qui nous donne déjà un mal de tête qui se fait de plus en plus sentir dans la journée.

Rapide dîner ce soir près de l'hôtel avant d'aller dormir sans se faire prier : fatigue + 3500m d'altitude + décalage horaire = H.S ! La bonne nuit de sommeil tant espérée ne fut pas bonne pour tout le monde puisque Guillaume et moi avons succombé aux insomnies provoquées par deux choses : le décalage horaire et nos p... de voisins adolescentaires qui ont passé toute la nuit dans leur chambre à rire bêtement toutes les deux minutes.

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