Sorties nocturnes [Manang 3400m]
L'entrée dans Manang est longue. Nous longeons pas mal de petits magasins avant d'investir le coeur de la ville. Nous nous hâtons afin de pouvoir enfin nous poser. Cette fois, notre chambre est super : le soleil a donné toute la journée à travers la vitre. Il y fait bon ! Après un court repos, nous tentons une p
etite promenade dans Manang, histoire d'y trouver des vêtements chauds et un relais internet pour donner quelques nouvelles en Europe, chose que nous n'avons pas encore eu l'occasion de faire jusqu'ici. Nous sommes également très curieux de savoir ce qu'il se passe chez nous, n'ayant aucune nouvelle du monde extérieur. Tout notre univers tourne actuellement autour de nos étapes de marche. C'est une sensation très particulière, qui renforce notre sentiment d'être loin de toute civilisation. C'est plaisant mais ça nous manque tout
de même, il faut croire, puisqu'arrivés au point internet de Manang, nous nous ruons sur les nouvelles internationales ! Apparemment, en France, les banlieues se soulèvent suite à des propos tenus par Sarko.
Après avoir donné quelques nouvelles, nous laissons rapidement place aux trekkeurs suivants. Nous savons que Suké nous attend "to order". Depuis le début du trek nous avons en effet pris l'habitude de lui signaler ce que nous désirons manger assez tôt dans la soirée. Il se charge ensuite de la transmission au gars du lodge.


Après avoir donné quelques nouvelles, nous laissons rapidement place aux trekkeurs suivants. Nous savons que Suké nous attend "to order". Depuis le début du trek nous avons en effet pris l'habitude de lui signaler ce que nous désirons manger assez tôt dans la soirée. Il se charge ensuite de la transmission au gars du lodge.
Après le repas, nous faisons notre briefing habituel. Aujourd'hui, il y a plus de débat qu'à l'habitude : chacun a son avis sur la manière de découper les étapes à venir, et sur celle qui conviendra le mieux à nos organismes peu habitués à l'altitude. Doit-on faire une journée d'acclimatation ? Doit-on commencer à marcher ? Jusqu'où ? Il est finalement décidé d'en reparler le lendemain au petit déj' : nous ferons le point après une bonne nuit de sommeil.
Il n'y a plus d'électricité à Manang, suite aux avalanches qui ont emporté un groupe de 7 alpinistes français juste avant notre départ. Les avalanches ont également abimé les lignes électriques. C'est donc à la lueur de la bougie achetée dans le petit magasin juste à côté du lodge que nous prenons quelques notes de la journée. Notre frontale aide également, mais il ne s'agit pas de l'user trop d'ici l'ascension du col : nous en aurons besoin !
Une autre utilité de notre frontale depuis le début du trek est d'affronter la nuit pour nous guider jusqu'aux toilettes qui sont généralement à l'extérieur. C'est toute une épopée : il faut sortir de son sac de couchage, s'habiller en vitesse pour ne pas prendre froid, mettre sa frontale, chercher le PQ dans le sac, et se rendre jusque-là mal réveillé. Sur place, un seau d'eau fait office de chasse d'eau, ce qui est déjà
nettement moins pratique quand l'eau est gelée...

Mieux vaut donc y aller le moins possible... le pire étant que le thé noir ingurgité à chaque repas ici au Népal est, bien entendu, diurétique. Le recours aux toilettes se fait donc au minimum une fois par nuit !
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