Nov 8, 2005

Ânons : ah non ! [Yak Kharta 4018m]

La journée fut très longue malgré les quatre petites heures initialement prévues : Guillaume est malade. Il se sent affaibli, sans force. Si c'est le mal de l'altitude, on est mal ! Guillaume se traîne, la journée passe difficilement malgré les paysages qui sont maintenant de véritables paysages de haute montagne. En fin de journée, Guillaume retrouve finalement quelques forces mais l'étape n'est pas encore finie et le soleil est tombé. On a froid.

Qui dit haute montagne, dit neige ! C'est superbe. Là, nous nous sentons réellement au bout du monde. Excepté les difficultés intestinales de Guillaume, nous nous sommes plutôt bien préservés jusqu'ici : pas d'ampoules à l'horizon. Nous avons eu un peu peur lors d'une étape du début du trek suite à un début de "douleur" au talon mais nous avons pris les choses en main rapidement : l'élastoplaste de Virginie nous a permis d'éviter l'ampoule. Car imaginer faire ce que l'on fait avec des cloches au pied (version belge de l'ampoule), c'est même pas la peine, ou alors il faut aimer souffrir !

Une fois arrivés, nous trouvons tout de même le courage de regrimper un peu pour favoriser notre acclimatation à l'altitude. On redescend ensuite pour aller se réchauffer dans la pièce commune, car les chambres sont particulièrement froides. Comment va se passer la nuit !?

Mon look laisse de plus en plus à désirer : mes cheveux sont hérissés, droits sur la tête sans même l'utilisation d'un gel quelconque. Il faut dire que cela fait déjà quelques étapes que nous avons renoncé à nous laver. Les lingettes nettoyantes font l'affaire pour nous débarbouiller, histoire de masquer un peu la crasse... Heureusement, les multiples couches que nous enfilons, ne laissent pas passer l'odeur ! C'est donc fatiguée, crade et un peu gelée que je vais aborder la prochaine journée !

Le système pour se réchauffer dans la salle commune est sommaire mais efficace : des braises sont installées sous la table, qui est recouverte d'un drap épais, qui permet à la chaleur de rester sous la table. Assis à la table, vous pouvez bénéficier de cette douce chaleur, qu'il est difficile de quitter lorsqu'il est l'heure d'aller dormir.

Annoncée, elle tient ses promesses : la nuit est froide, et bruyante de surcroît car des ânes ont décidé de se balader sous nos fenêtres, avec leur gros grelot ! S'il y a de l'âne au prochain repas, j'en prends ! C'est pénible. Je me réveille crevée, comme tous les autres d'ailleurs, après cette première nuit à plus de 4000m.

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