Momentum is your friend ! [Ngadi 930m]
Pour ce deuxième jour de trek, c'est une courte marche de 2h vers Ngadi qui nous attend. Une fête bouddhiste mobilise en effet tous les lodges du village qui devait nous accueillir. Nous sommes donc résignés à nous arrêter plus tôt, même si ça nous inquiète quant aux heures de marche supplémentaires que nous allons devoir intégrer dans le "programme" prévu pour les jours suivants. Pour l'heure, c'est la découverte d'une spécialité locale qui nous attend : les
ponts suspendus ! Bien que la plupart d'entre eux soient en bon état, les premiers que nous avons à traverser ne nous disent rien de bon (surtout moi). Il s'agit, pour les traverser sans encombre, de s'élancer d'un pas décidé et de ne pas trop regarder le fond de la vallée. C'est pareil qu'en vtt : momentum is your friend ! Une deuxième règle de mise est de jeter un oeil aux alentours du pont pour vérifier qu'aucun troupeau d'âne n'a entreprit de le traverser en même temps que vous. Sinon, ballotage garanti ! Enfin, pour les plus peureux, une troisième règle peut
également aider bien que ce soit plus psychologique que réellement nécessaire : gardez le gnôme de votre vie pas trop loin, il pourrait éventuellement vous stabiliser ou vous apaiser en cas de grosse secousse ! Ceci dit, expérience faite, il se peut également que ce même gnôme de votre vie s'amuse de votre inquiétude en vous disant qu'il n'y a aucun danger ou en vous montrant, preuve à l'appui, qu'il est même possible de sauter à pieds joints sur le pont sans pour autant se retrouver en bas.


Il faut bien reconnaître malgré tout qu'il n'y a rien de bien dangereux si l'on s'en tient à
un point de vue purement objectif. Mais la psy que je suis a fait de la subjectivité son métier, alors ce ne sont pas les quelques 4 ingénieurs du groupe (sur 5 trekkeurs !) qui vont suffire à me remettre sur le chemin de l'objectivité !


Le poids que peuvent supporter les porteurs népalais nous impressionne également beaucoup ! Il n'est pas rare que nous voyions des objets lourds et encombrants noués par une simple corde sur leur dos. Lors d'une petite
pause, nous avons pu comprendre que l'un d'entre eux portait 70kgs de matériel sur son dos ! En sachant qu'ils se trimballent ces poids à une altitude qui varie entre 1000m et 5000m, on peut dire qu'ils pètent la forme !

Arrivés à Ngadi tôt dans la journée, nous en profitons pour nous débarbouiller et faire un
e petite promenade dans les environs du village. Alors que Cyril et Delphine ainsi que Virginie d'ailleurs, s'essayent à une petite ascension, nous partons en direction du torrent, faire trempette. Pour l'atteindre, il faut traverser un petit pont en bambous. Ce n'est pas très stable mais la chute à craindre en cas de faux pas n'est pas d'une hauteur trop importante. Aux abords du fleuve, on peut admirer le riz dont se nourrit la population népalaise.

De retour après notre petite escapade, nous nous asseyons avec Suké et Donny, le guide et l'un des porteurs. Suké nous parle de sa culture et de la répartition des religions au Népal. Les musulmans sont en minorité alors que les hindouistes et bouddhistes sont très nombreux. Tout ce petit monde cohabite dans une grande harmonie, nous dit Suké. Lui, est à la fois bouddhiste et hindouiste, comme beaucoup de népalais. Il ne distingue pas tellement les deux, disant que son coeur prie Dieu sans faire de distinction. Suké fait partie de l'ethnie des Gurung. Il nous apprend que le nom qui désigne l'ethnie est repris dans le nom de chaque né
palais. Suké s'appelle donc Suké- son nom-Gurung. Une autre ethnie mieux connue est celle des Sherpas. Mais ceux-ci viennent plutôt du coin de l'Everest. Ces quelques échanges se terminent par un "atelier calligraphie" où Suké et Donny nous mettent par écrit, dans leur alphabet, des mots simples comme "namasté", "Annapurna", etc.

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