Nov 1, 2005

Annapurna Conservation Area [Khudi 650m]

C'est donc avec Cyril et Delphine, rencontrés lors de notre longue escale à Abu d'Habi que nous entreprenons ce trek. Il y a aussi Virginie, qui s'est jointe à nous via l'agence, ainsi que "l'encadrement" : les trois porteurs et le guide, Suké. En entrant hier soir à Khudi, nous avons pénétré la réserve de l'Annapurna. C'est avec fierté que nous posons à côté du panneau qui annonce l'entrée dans "l'Annapurna Conservation Area".

La végétation est luxuriante. Le paysage est verdoyant et nous laisse découvrir des arbres fruitiers, dont de nombreux bananiers. Lors du trek, nous aurons à voir évoluer le paysage, passant de cet endroit très fourni en matière de végétation, à d'autres endroits plus arides, et puis enneigés. De la même façon, nous verrons la manière de se nourrir varier en fonction de ce qu'offre la nature : de la banane nous passerons aux mandarines puis aux pommes. Nous aurons même l'occasion de manger du yack si le coeur nous en dit, du côté de Manang. Pour l'heure, ce sont les "araignées sauteuses" qui préfèrent ce type de végétation. Guillaume, n'écoutant que son courage, tentera de me rassurer en poursuivant celle qui avait élu domicile dans notre "case"... en vain... ces bestioles sont encore plus rapides que chez nous !

De bonne heure, nous nous extirpons de notre sac de couchage pour apprécier la fraîcheur du matin. La "petite laine" n'est pas superflue. C'est dans la pièce commune que se prend le petit déjeuner. Nous sommes étonnés du choix important ! Notre coeur balance entre des corn-flakes, des chapati (pain népalais dont nous nous rendrons compte assez rapidement qu'il est un peu étouffe-chrétien il faut bien le dire), du poridge, des toasts, des pancakes... c'est byzance ! La boisson conseillée est le thé noir, thé bu par tous les népalais, auquel ils rajoutent du sucre. C'est pas mauvais, même pour moi qui n'aime guère le thé. Nous nous préparons ensuite pour la journée de marche. Les préparatifs seront désormais identiques chaque jour : préparer de l'eau potable (entendez "prendre de l'eau à la fontaine et y mettre un micropur deux heures avant de l'ingérer"), refaire le sac en prévoyant le nécessaire pour la journée à porter sur notre propre dos, déposer notre sac à dos dans le sac à sac pour ensuite le donner au porteur, qui le noue à un deuxième sac pour ensuite porter le tout via un système de portage népalais : les épaules et la tête aident au portage, comme on peut le voir sur les photos. Je n'ose pas imaginer les dégâts occasionnés aux cervicales ! En ce début de trek, nous nous sentons un peu gênés de faire porter nos affaires, même si c'est "la procédure habituelle". Notre culpabilité ira en décroissant au fur et à mesure que l'altitude se fera importante... car bizarrement, à 5416m, je ne pensais plus du tout à cette question de bagages et de cervicales !

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