Le réveil sonne à 5h45. C'est pas que ca nous enchante mais c'est pour la bonne cause cette fois ! Ce voyage tant attendu est enfin tout proche. Nous terminons rapidement nos sacs que nous n'avons aucun mal à fermer... chose bizarre. Notre
baluchon est estimé à 15 kgs chacun, on a bien fait ca ! C'est le résultat d'une expérience de deux treks : nous savons que pour trois semaines, deux T-shirts et deux pantalons suffisent, que cinq culottes sont nécessaires ainsi que trois paires de chaussettes et deux rouleaux de PQ par personne (le calcul comporte l'éventualite de problèmes intestinaux, fréquents dans ce genre de voyages). Il ne faut pas oublier le savon de Marseille, qui permet de "recycler" ces quelques affaires.
Etant donné que nous avons droit à 25 kgs de bagages chacun, ca nous fait en tout 20 kgs de marge... pour ramener des albums photos ! Je vais pouvoir ouvrir un commerce en rentrant. En attendant, nous devons nous prêter aux démarches habituelles à l'aéroport et ... attendre. Nous sommes partis pour une journée entière de trajets et d'attente. Nous avons "plannifié" de dormir un maximum histoire de récupérer d'une année de travail sans congés. Le superbe avion s'y prête : c'est high-tech et confortable ! Les vidéos sont à la demande, ce qui m'a permis de m'endormir sur Odette Toutlemonde dont je n'ai vu que le début et la fin, de dîner sur DieHard en anglais dont je me suis rapidement lassée, passant dès lors à 'No reservation' dont je ne
comprenais rien vu leur anglais. J'aurais très bien pu jeter mon dévolu sur Harry Potter ou Ratatouille ou sur une panoplie de films 'Bollywoodiens' (référence à la ville de Bombay qui est surproductive en termes de films) dont le résumé de Guillaume m'a suffit : c'est super lent. Le mieux dans tout cela était quand-même le film-documentaire de Mickaël Moore sur l'assurance santé aux US, même si c'est terrifiant.
Outre tous ces divertissements, nous avons tenu promesse : quelques heures de sieste sont à notre actif malgré la faim qui nous tenaillait. Il faut dire que les plateaux repas n'étaient pas tellement à mon goût... Cerise sur le gâteau pour les amoureux de la technologie : ils ont intranet dans l'avion maintenant ! L'internet est payant mais l'intranet ne l'est pas et vous pouvez communiquer avec vos voisins via le système de chat seat-to-seat. Nous n'avons pas manqué d'essayer l'engin, même si nous étions forcément assis... l'un à coté de l'autre. Je n'ai pas vérifié si l'on pouvait envoyer des messages au pilote, par contre.
Arrivés à Delhi, c'est une longue attente qui commence et vu le monde qui attend le shuttle vers l'autre aéroport, le "domestic airport", nous nous résignons à prendre un taxi à 200 roupies. Il se propose de trouver un hôtel pour les quelques heures d'attente avant notre vol de 10h00. Nous
acceptons en l'avertissant de nos exigences tarifaires. Il nous fait le blabla habituel : il veut nous aider, nous sommes ses amis, etc. Après quelques essais infructueux (tous les hôtels sont full) nous voici dans une petite impasse à moitié démollie. On a peine à comprendre où se situe l'hôtel et Guillaume va en éclaireur avec le taximan pour dealer un prix. Au retour du chauffeur, j'ai un instant cru à un guet-appens car Guillaume n'était pas là et le chauffeur faisait mine de repartir en voiture...
Je me rends alors à pied a l'hôtel, pour découvrir une chambre très... minimaliste on va dire. Il ne faut pas tenter d'entrer dans la douche-toilette tellement ca pue la pisse. Les draps ne sont pas très nets non plus... mais tant pis ça fera l'affaire on est trop crevés ! Si nous arrivons à dormir dans ce vacarme, ça nous fera 6 heures de sommeil. Etonnamment, après un endormissement difficile, nous avons pu faire fi du bruit du générateur, des bruits de klaxons, de construction, des sirènes... et de l'horloge ! J'oubliais la radio du réceptionniste et ses conversations peu discrètes.
A l'aube, on se réveille pour se rendre à l'aéroport, qui est dans une poussière incroyable. On croirait du brouillard. Il paraît que c'est de la poussière due aux travaux : ils construisent un super aéroport beaucoup mieux que celui-ci, disent-ils tous. Il faudra revenir pour voir ca ! Encore quelques heures d'attente au domestic airport et nous nous envolons pour Bagdogra, où un taxi nous attend pour enfin rejoindre Darjeeling en milieu d'après-midi.
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