Chaï !!! [Darjeeling-NJP-Varanasi, by train]

Lever comateux vu la nuit passée… Le taxi-jeep vient nous chercher à 6h00. Nous sommes prêts, avec nos sacs sur le dos. La journée commence bien puisque les remous de la jeep prolongent mes nausées, et que le chauffeur de taxi s’est planté de destination : nous n’allons pas à l’aéroport mais bien à la gare ! Après cela, il faut de nombreux détours, ne connaissant pas le chemin… Nous arrivons finalement à NJP, où nous devons donner rendez-vous à la personne qui a acheté nos billets. C’est une organisation scabreuse car jusqu’ici, nous n’avons aucun titre de transport ! Ca se termine bien puisque l’acheteur en question finit par arriver. Par contre, à nous de prendre le bon train au bon endroit, maintenant ! Difficile dans le chaos ambiant et l’organisation indienne : aucun panneau n’indique les quais ou quoi que ce soit… nous sommes les seuls blancs à 10 kms à la ronde et aucune indication précise ne semble accessible. On n’est pas rendus ! Nous finissons par trouver quelques infos via une personne ou l’autre qui baragouine un peu l'anglais.

Notre train a 2h de retard. Puis 3… Nous lisons la presse française amenée par les parents de Guillaume, assis sur nos sacs… Notre train arrivera-t-il ? Et s’il arrive, arriverons-nous à l’identifier ? Rien n’est moins sûr…

Nous sommes finalement bien montés dans le bon train… qui n’a finalement que 6h de retard !!! Tout va bien ! Nous avons passé la nuit parmi un nid de blattes répugnantes, qui trottaient sur les parois ou même dans les couchettes si on n’y prenait garde.

Autre calamité dans le train : les vendeurs de thé, qui viennent tous les quart d’heure vous demander si vous en voulez. Quand ils en ont marre, ils se contentent d’hurler dans le couloir « Chaï, Chaï » (thé en hindi). Ces nombreuses heures passées dans le train – ou à l’attendre – auront eu raison de notre patience : on a envie d’agresser tous les indiens qui nous collent aux basques. C’est en tout cas la meilleure façon de s’en débarrasser !

Nous arrivons à Varanasi après s’être dépêtrés de nombreux taximen collants qui voulaient tous nous embarquer et nous faire changer d’hôtel. De quoi je me mêle !!!

L’hôtel Haïfa vient là comme une délivrance pour nos corps fatigués...